12/11/2014
Retour
à l'auto-stop ! Pour essayer de réduire un peu mes dépenses au Japon ou les
transports sont loin d'être les moins chers d'Asie, je décide de me remettre à
l'auto-stop que je n'ai pas fait depuis plus de 3 mois.
Je
commence très facilement en n'allant qu’à 100km de Fukuoka, direction Yame.
J'ai la chance que mon hôte à Fukuoka m'amené jusqu'à une grosse station-service
à mi- trajet et sur sa route du travail. Il ne me reste plus que 60km pour
arriver à Yame, je sors donc ma pancarte avec Yame écrit dessus en japonais et
demande directement aux gens qui partent de la station services. Je mettrai à
peine 2 min pour trouver 2 business man qui après leur avoir montré ma pancarte
acceptent de m'amener jusqu'à Yame. Très gentils, ils acceptent de me déposer
dans le centre ou je peux aller dans un café pour avoir internet pour contacter
Nagi, mon hôte à Yame.
Elle
viendra me chercher directement avec sa voiture et me proposera d'aller voir
les plantations de the autour de la ville.
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L'interieur de la voiture de Nagi, c'est une voiture typiquement japonaise. Elles sont petites, seulement 4 places et un petit moteur (vitesse max 140km/h) pour mieux s'adapter aux petits trajets et eviter les taxes elevees sur les grosses voitures. Pour l'anecdote, ce modela de voiture s'appelle Lapin. |
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La route dans l'arriere pays japonais |
Yame est
très célèbre dans tout le Japon pour son thé vert et les plantations recouvrent
des hectares sur les collines entourant la ville, on en retrouve également dans
le centre, dans de petites parcelles entre les maisons. J'arrive après la récolte
et le the n'est plus en fleur, le paysage reste néanmoins très beau. Je n'avais
jusque-là aucune idée de quel arbre donnait la feuille de the et c'est donc
avec surprise que je découvre des champs recouverts de petits arbustes alignes
en de grandes rangées très uniformes.
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Les grains de thé ressemblent a des noisettes |
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Machine pour tailler et recolter le thé |
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Usine de transformation du thé |
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Nagi et moi devant les champs de thé |
Sur
le chemin du retour, on s'arrêtera dans un musée du the pour y découvrir les étapes
de l'élaboration et également avoir une dégustation avec explication. Là aussi
je découvre une nouveauté, le thé vert japonais se présente sous forme soit de très
petits morceaux de feuilles cisaillées ou alors en poudre. Selon le type, on
fait soit infuser le the une vingtaine de seconde directement dans la tasse et
on le boit en le retenant avec un petit couvercle. Soit, si c'est en poudre, on
en verse une toute petite cuillère directement dans une tasse d'eau chaude, le résultat
devient une eau complètement opaque avec selon les thés, une couleur verte très
vive.
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Service a thé traditionnel |
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Ustensile pour remuer le thé en poudre de type matcha |
La dégustation
est également intéressante, la saveur du the japonais relevé beaucoup plus du
goût d'une feuille de légume bouillie et personnellement je préfère ce goût à
celui d'un the plus classique type chinois. A la fin, on peut même manger les
petits morceaux de feuilles de the en les assaisonnant d'un peu de sauce soja,
c'est aussi très bon.
Dans
la tradition, le the est accompagné d'une petite pâtisserie sous forme de gâteau
de riz de différents parfums, le mien sera fourre avec une crème de haricots
rouges, également très bon et parfait accompagnement du thé vert japonais.
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Dans le musée du thé, souvent au Japon, les tables sont trop basses pour un grand comme moi, j'ai l'impression de retourner sur les tables de l'école primaire. |
On se
rend en fin d'après-midi dans la famille de Nagi qui habite dans le centre, j'y
serai accueilli encore une fois comme un roi et pourrai partager un délicieux
diner japonais et une soirée devant la télé à regarder des drames coréens ou
japonais. Ce qui est marrant chez les japonais, c'est qu'ils s'assoient
toujours sur un tapis, même s'ils ont un canapé comme dans cette famille. Du
coup, moi et mes genoux complétement pourris je pourrai m'installer seul sur le
canapé, eux préfèrent rester au pied du canapé, assis sur un tapis chauffant.
Je trouve que les japonais ont une bien meilleur hygiène de vie que nous en ce
qui concerne le dos et les jambes, ils sont très souples des jambes et n'ont
aucun problème à rester agenouilles pendant des heures. Ils se tiennent également
toujours le dos droit et même sans dossier peuvent passer plusieurs heures
assis sur le sol sans avoir à changer de position toutes les 20min comme
beaucoup d'occidentaux.
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Nagi prépare mon panneau pour l'autostop. Toute la famille s'asseoit sur un tapis et délaisse le canapé, typiquement japonais. |
Le
lendemain, je me rends au mont Aso avec Nagi et sa mère qui m'ont très gentiment
propose d'y aller en voiture, moi qui pensais y aller en train aurait
probablement du dormir sur place alors que la, on peut faire l'aller-retour
dans la journée même s'il y a 1h30 de route. Le mont Aso est un volcan célèbre
du Japon car toujours en activité, de type explosif, son cratère culmine à plus
de 1000m d'altitude mais comme il n'est pas souvent en éruption, il attire
beaucoup de touristes. Manque de pot pour nous, ce jour-là, il ne fait pas beau
et en plus, depuis 1 mois, le volcan dégage un important nuage de fumée qui a entrainé
la fermeture de l'accès au cratère. Cela reste néanmoins impressionnant à voir.
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La plaine de la région de Kumamoto |
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Le mont Aso, impossible de s'approcher plus a cause des fumées et gaz toxiques |
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Le cratere du mont Aso lorsqu'il ne dégage pas de fumée |
On
ira visiter d'autres lieux autour du volcan, la région est celle de l'origine
de la civilisation japonaise et du coup regroupe plusieurs temples et tombeaux
d'importance. Il y a également de très belles gorges avec une rivière navigable
en contrebas.
Il y a aussi beaucoup de parcs et jardins japonais que
personnellement j'adore, le style japonais avec les petits arbres, les
lanternes en pierre et les grands bassins à Kooi sont tout simplement
magnifiques, surtout en plein milieu de l'automne avec des couleurs impressionnantes.
Je ferai également connaissance avec Kumâon (kuba signifie ours), la mascotte
de la région de Kumamoto qui est connu dans tout le sud du Japon et est présent
de partout avec des centaines de produits dérives en vente dans chaque boutique
ou restaurant.
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Temple boudhuste |
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Non, ce n'est pas un Dragon Ball Z mais bien la représentation d'un dieu. |
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Restaurant a Noodles, les pates sont versées dans l'eau et descendent jusqu'au client qui doit les attraper au passage avec ses baguettes. |
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Nagi, sa mere et moi dans la gorge pres du Mont Aso |
Sur la route, on s'arrêtera également dans une cave pour gouter
du whisky japonais. Je ne suis loin d'être un expert en whisky, même en ayant vécu
9 mois en Ecosse et en en ayant goute plusieurs mais je dois avouer que le goût
du whisky japonais est vraiment très bon et en plus il est facile à boire car a
seulement 25 degrés d'alcool.
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Kumamon, le personnage crée pour promouvoir la région, on le retrouve de partout dans le pays et les produits déerivés a son effigie sont par centaines dans les magasins.a |
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Whisky japonais, vraiment tres bon. |
En
rentrant, Sagiz et sa mère me proposent d'aller profiter d'un des très nombreux
bains (Ode) de la région qui bénéficie de nombreuses sources d'eau chaude.
Elle
choisit d'aller dans un des plus anciens et je redécouvre donc l'ambiance des
bains publics en Asie après avoir tenté une première fois l'expérience en Corée
dans la ville d'Andong.
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Bain publictraditionnel |
Ici, le fonctionnement est un peu diffèrent car il n'y
a qu'une seule piscine d'environ 3x4m et la cloison séparant le bain des femmes
de celui des hommes ne monte pas jusqu'au plafond pour que les gens puissent se
parler, surtout pour se dire quand ils partent.
Pour
le reste, on retrouve aussi et surtout les douches basses avec leurs petits
tabourets qui sont la principale raison de la venue des gens dans les bains. Le
concept date de l'époque ou les appartements n'étaient pas équipes de douches
et où il était plus pratique de se rendre avec toute la famille dans les bains
publics plutôt que de se laver chacun son tour avec l'eau du bain et une
bassine. Pour moi, ce sera surtout de profiter du bain chaud (un peu trop chaud
pour moi) pour soulager mes jambes. On ne restera qu'une demi-heure dans les
bains, ce qui est ce que font la plupart des gens car l'entrée n'est que de 500Y
(3,5E) et du coup ce n'est pas comme en France ou les gens resteraient
longtemps pour amortir le ticket d'entrée souvent plus élevé.
Ce
vendredi matin, je profiterai que Nagi soit au boulot pour aller me promener
dans la petite ville, c'est vraiment très intéressant de voir les maisons d'une
petite ville Japonaise. Si l'aménagement de la ville est le même qu'en Europe
avec beaucoup de villas, c'est le style des maisons que j'apprécie particulièrement.
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Maison de campagne typique avec petite voiture et arbres japonais |
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Dans la région, le thé est de partout, meme dans les petites parcelles entre les maisons |
Même si elles ne sont pas très vieilles, elles restent authentiques avec de très
beaux toits recourbes et aux petites tuiles rondes. Les murs et les portes sont
aussi typiquement japonais avec des cloisonnements de bois et des revêtements
blancs. Les portes elles sont dans la pure tradition japonaise avec des vantaux
coulissants de partout et surtout, assembles avec un décor en bois.
L'après-midi,
après avoir mangé une des spécialités de la région : des rames accompagnent
de riz poêle, Nagi me propose d'aller dans le centre historique de Yame pour
visiter une usine de fabrication de papier. Le papier japonais est très spécifique
et très répute car présent de partout dans la culture nippone. Il n'est pas
seulement utilise pour l'écriture mais aussi pour l'habillement des cloisons intérieurs
des maisons, toutes équipées de ce papier blanc très fin. Il sert également
pour la construction de lanternes avec aux motifs japonais et les autres arts
japonais tels comme l'origami.
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Lampe en papier artisanale |
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Fabrication de nos propres cartes-postales |
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J'aurai la chance de me faire personnaliser mes cartes avec des caracteres japonais en caligrahie |
Dans
la fabrique, on a la possibilité de voir les différentes étapes de la
fabrication et de faire soit même des cartes postales, vraiment très intéressant.
Comme on garde les cartes postales, j'aurai même la chance de pouvoir demander à
ce qu'une des femmes de la fabrique écrive en japonais la date et mon prénom
sur les cartes, vraiment très beau.
On se
rend ensuite dans le centre historique ou les maisons toujours qui ont plus de
100 ans et toujours habitées ont été rénovées et certaines transformées en musées.
C'est vraiment intéressant et impressionnant de voir le style authentique des
habitations japonaises. Toutes les maisons sont construites sur une dalle surélevée
et recouvertes de tatamis qui sont construits en paille tissée très fines et
formant des tapis qui s'auto-bloquent dans le sol.
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Ancienne maison traditionnelle dans le centre de Yame |
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Les portes fenetres sont toutes faites en papier |
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Les pieces de la maison sont reliees par des portes fenetre et aussi par un couloir exterieur |
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Ancien urinoir avec un emplacement pour les pieds fixe. |
C'est agréable pour marcher
pied nus ou en sandales, mais aussi pour s'y asseoir comme le font les japonais
dans la vie de tous les jours. Le plus impressionnant reste pour moi les
cloisons et fenêtres des maisons qui sont faites avec des panneaux en bois
coulissants et recouverts d'une très grande feuille de papier. Les ouvertures
sont très grandes et réfléchies pour que l'on puisse voir à travers l'ensemble
de la maison, donnant directement sur le jardin.
On
peut également découvrir les jardins intérieurs qui sont magnifiques avec les
graviers blancs ratisses minutieusement en laissant des traces régulières et
avec un aménagement réfléchi pour que le jardin soit complétement cohérent et
beau quel que soit les saisons.
Dans
le centre, on ira également voir une boutique de poupées Ningyo, ce sont des petites
structures de poupées traditionnelles qui sont offertes aux enfants pour leur première
année. Elles sont ici faites à la main pièce par pièce et mettent en scène sur
un meuble à plusieurs niveaux des représentations de rois et reines du Japon
avec des scènes du quotidien. Ces pièces qui travail très minutieux et
volumineuses sont tout de même vendues jusqu’à plus de 10000 euros et même si la tradition se perd
un tout petit peu, cela reste très important dans beaucoup de familles japonaises.
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Boutique de poupées Ningyo |
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Les poupées reprennent les tenues des empereurs et emperatrices dans le moindre detail avec par exemple 12 couches de tissus. |
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Les poupees sont exposees pour le festival traditionnel dans les maisons |
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Certaines presentoirs comprenent plus d'une dizaine de poupees |
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Les garcons ont eux-aussi cette tradition mais avec des objets plus relies aux combattants |
En
rentrant, on passera par les champs maraichers qui comprennent notamment
beaucoup de rizières mais aussi des dizaines de serres ou poussent des milliers
de chrysanthèmes. Ici, cette fleur est cultivée toute l'année et n'est pas
offerte pour la toussaint mais pour le nouvel an et pour une autre fête qui a
lieu en aout.
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Serre de Chrysanthemes qui seront prets pour l'ete |
Le
soir, on fera un très beau et bon diner avec la famille et des amis avec au
menu des plats japonais et français car je leur ai préparé une soupe à l'oignon
que l'on a garni avec du pain fait à la main par la maman et gratinée, ils ont
adore.
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Mon dessert prefere, des gateaux de riz poeles et trempes dans de la poudre de soja. |
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On trouve aussi des choses surprenantes qu Japon comme ces vaches qui rit aux gouts de fuits pour le dessert. |
Le
lendemain, je devrai malheureusement quitter cette très sympathique famille et région
ou j'aurai passé 3 jours incroyables et continuer ma route au nord en auto-stop
direction Hiroshima. Pour suivre la suite du voyage au Japon, cliquez
ICI
Photos
et vidéos de Yame :
ICI
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